Emergés avec les nouvelles technologies et Internet, de nouveaux services prennent le pas sur d’autres plus traditionnels. Or dans ce monde ultra-complexe où tout s’accélère, on se demande quelquefois, ce qui est mieux, écologiquement parlant. Il en va ainsi des casinos en ligne. Depuis quelques décennies, ces établissements de jeux virtuels se sont multipliés, offrant toujours plus de jeux de hasardet requérant, on l’imagine, de plus en plus de Watts et de serveurs pour leur fonctionnement ?
Qu’on soit ou non joueur, le propos n’est pas là. Au-delà de toute considération morale, la popularité grandissante de tels établissements de jeux à l’image d’autres services web soulève, nécessairement la question de leur impact sur l’environnement. C’est d’autant plus vrai que dans les dernières décennies, les casinos traditionnels ont pu être la cible de certaines critiques écologistes : ouvert 7j/7 sur de larges plages horaires, dispendieux et proposant leurs services à grands renforts d’électricité et de faste, on a pu les montrer du doigt comme de vilains petits canards de l’écologie. Pour mieux appréhender l’ensemble de cette situation, une inévitable comparaison entre les établissements de jeux physiques et de casino en ligne s’impose.
Bilan environnemental des casinos physiques
Quel est le point commun entre enseignes lumineuses attractives, projecteurs puissants, postes de jeux électroniques et air conditionné ? Ce sont bien entendu les traits caractéristiques d’un casino terrestre digne de ce nom. Et si on creuse plus loin, derrière tout cela, un autre aspect on ne peut plus évident relie également ces expressions : l’électricité. Sans elle, tous ces équipements ne pourraient fonctionner.
En France nous faisons un peu l’effet de petits joueurs avec nos 200 casinos tout mouillés de chaud, dont certains tiennent dans des mouchoirs de poche. Mais que dire des établissements de jeux huppés de Vegas et quoi de mieux que ces derniers pour illustrer le côté énergivore des casinos ? Tenez-vous bien, en moyenne, ce genre de bâtiment outre-Atlantique paie environ 350 000$ par mois d’électricité. Une facture bien salée qui équivaut à celles de 50 000 foyers ordinaires.
En extrapolant au plus de 65 casinos qu’on trouve dans la ville lumière américaine, on projette à peu près, l’empreinte carbone du secteur du gambling de Vegas. VER TI GI NEUX ! On passera aussi sur le fait que les joueurs doivent souvent prendre toutes sortes de moyens de transport pour se rendre dans cette ville littéralement construite au milieu du désert : avion, voiture, etc. Des personnes qu’il faut également loger, nourrir et entretenir avec des animations dans les grandes salles sur place. A Vegas, les installations hôtelières sont aussi ostentatoires que les parcs de jeux et leur sont même étroitement intriquées.
On peine à imaginez l’énorme quantité d’eau et de papiers nécessaires pour faire fonctionner tout ce beau monde. On sait, du reste, que la seule réserve d’eau de la ville atteint très souvent des côtes alarmantes et qu’un jour prochain Las Vegas pourrait bien finir par se retrouver totalement à sec et incapable de s’alimenter en eau pour répondre à ses énormes besoins.
Une solution qui n’en est pas vraiment une ?
Face à ce constat, les fervents protecteurs de la nature trouvent plus raisonnable de prendre refuge auprès des casinos en ligne. A date, ces établissement semblent bien être ceux dont les pratiques semblent mieux s’intégrer à l’écologie. Le pourquoi est assez évident, c’est tout bonnement parce qu’ils ne nécessitent aucune construction qui consomme beaucoup d’électricité 24h/24 pour attirer des clients.
Sur le papier, les casinos en ligne seraient donc la solution toute trouvée pour protéger l’environnement. Mais c’est sans compter sur les fameux data centers et en fait d’être totalement idéale, il faudrait plutôt considérer que c’est la moins pire.
En effet, ces lieux de stockage de données font partie intégrante du fonctionnement des casinos online. Leurs serveurs informatiques et leurs systèmes de refroidissement requièrent une quantité d’énergie conséquente. D’ailleurs, ces data center seraient à l’origine de plus de 2% d’émission de gaz à effet de serre en 2022 et une projection à plus de 3% dans le courant de 2025. Un chiffre assez alarmant, force est de le reconnaître.
Egalement, il faut bien que les joueurs en ligne consomment de l’électricité pour leurs ordinateurs et leurs appareils mobiles. Ajoutez à cela les logiciels modernes qui soumettent quelquefois ces appareils à rudes épreuves. Et pour ne rien oublier, les graphismes complexes de certains sites de jeux peuvent prendre également du temps à charger. De quoi gaspiller encore plus d’énergie, non ?
En toute chose, raison garder
Attention à ne pas trop se laisser entraîner non plus. Car tout cela étant dit, sur l’énergie dégagée par les data-centers pour le web mondial et sur les milliards d’humains connectés tous les mois, les casinos en ligne sont encore bien loin d’être les plus consommateurs. Certains services de streaming, par exemple, ont besoin de quantités impressionnantes de serveurs pour fonctionner.
Et voilà donc notre dilemme écologique moderne, on ne peut pas non plus vouloir revenir à l’âge de pierre. En matière d’écologie, il faut nous résoudre à laisser une empreinte thermique sur terre par notre seule présence, nos loisirs, nos travaux, nos occupations. C’est comme ça, le tout est donc de la minimiser dans tous les secteurs et de ne pas tomber dans le radicalisme pour une raison simple nos choix individuels ne valent que pour nous. Se servir de l’écologie politique pour vouloir régimenter la marche de la société et décider de la consommation des autres nous conduirait à une impasse.
Les casinos en ligne : le choix écologiquement retenu
Au delà de tout cela, et s’il faut vraiment poser les choses, les casinos en ligne sont plus respectueux de l’environnement que les casinos terrestres. Et ce malgré les limites énoncées plus haut. On ne peut pas décemment comparer l’énergie consommée par un serveur même de belle taille à celui d’un édifice de divertissement avec ses lumières intérieurs et extérieurs, son air conditionné ou son chauffage, et la charge électrique de ses jeux physiques.
Alors, aux oubliettes les factures d’électricité exorbitantes ! Les casinos en ligne n’ont plus besoin d’incessants jeux de lumière pour séduire la clientèle. Il suffit d’arborer un joli design et une belle collection de jeux pour cela. De plus comme ces plateformes de jeux ne dépassent pas les frontières d’Internet, elles permettent aux amateurs de casino de s’adonner à leur passion depuis leur domicile, réduisant ainsi le recours au transport. Indirectement, cet aspect pratique contribue à limiter la consommation d’énergie et en améliorant les bilans carbone des intéressés. Une façon, en quelque sorte, de promouvoir l’écoresponsabilité.
Est-ce que cela motivera les casinotiers traditionnels à construire moins de complexes de jeux sur le long terme ? Ce n’est pas certain, si la France reste relativement peu active en matière de construction de casinos, des villes comme Macau, par exemple, sont en plein boum et attirent des joueurs du monde entier. Mais là encore, ne soyons pas trop extrémistes, les normes de constructions, d’éclairage, tout ceci va en s’améliorant. En matière thermique on a vu, par exemple, très récemment des casinos se doter des systèmes ultraperformants et bien plus économiques que ceux qu’on utilisait il y a encore à peine 10 ans.
Alors entrerait-on dans une nouvelle ère éco-responsable pour les casinos ? D’une certaine manière, peut-être qu’en donnant l’exemple les établissement de jeux en ligne feront à leur tour des émules dans le monde des casinos traditionnels.